Projet Santé Prévoyance et Santé Individuelle

LE CONTENU DE L’EXPERTISE

Malheureusement, les analyses juridiques et économiques menées par les experts n’ont pas permis de dégager des motifs objectifs permettant de bloquer ou d’amender ce projet.

Les experts pointent même une transformation inéluctable du secteur face aux enjeux de rentabilité dus à la pression sur les coûts par les pouvoirs publics et la valse des évolutions règlementaires sans compter les outils informatiques obsolètes faute d’investissements suffisants…

Enfin, si la décision d’externaliser cette activité est lourde de conséquences, en particulier pour les salariés concernés par le projet, pour les experts, elle constitue néanmoins la moins mauvaise solution, en ce qu’elle a été construite, selon eux, avec attention, particulièrement en matière sociale.

Ainsi, ils vont même jusqu’à souligner que les engagements pris envers les salariés par Allianz et CEGEDIM sont d’une ampleur rarement observée dans leur pratique. Pour eux, ces engagements ont le mérite de chercher à clarifier autant que possible le déroulement des opérations et les conditions dans lesquelles les salariés transférés vont évoluer.

Bref, l’analyse de l’expert confirme malheureusement la solution choisie par l’entreprise.

Cela étant, les experts détaillent précisément les risques psychosociaux inhérents à ce projet d’externalisation :

  • Préoccupation voire peur concernant leur avenir matériel ;
  • Inquiétude vis à vis de leurs conditions de travail à venir ;
  • Bouleversement possible de leur équilibre vie personnelle / vie professionnelle
  • Conflit avec les valeurs portées par l’entreprise, notamment par le pilier «humain» du plan stratégique ;

Ils soulignent également l’inquiétude qui pourrait se propager bien au-delà, chaque salarié Allianz pouvant légitimement se demander « demain, ce sera mon tour » ?

L’AVIS EN CSE

La CFDT est contre toute forme d’externalisation quelle qu’en soit la justification !

Certes la rentabilité de la santé prévoyance collectives et de la santé individuelle est problématique. Mais cette situation n’est pas nouvelle comme en attestent les différentes tentatives de l’entreprise depuis plus de 20 ans pour trouver des solutions tant informatiques que partenariales.
Ce projet est, avant tout, le résultat de l’échec de l’entreprise et de l’incapacité des dirigeants successifs à corriger la trajectoire de ces activités.
Mais qui en paye le prix au final ? Les salariés !

Vos élus CFDT n’ont pas manqué lors de leurs passages sur les différents sites impactés de ressentir la détresse, la douleur et le désarroi des salariés concernés. Le déchirement que constitue ce projet est une plaie qui va mettre longtemps à cicatriser. L’entreprise doit en être consciente !

Vos élus CFDT ont en conscience émis un vote négatif concernant ce projet lors du CSE du 21 juin, on ne peut que regretter et déplorer que celui-ci ne soit que consultatif.

Vos élus ont exigés et obtenus la mise en place d’une commission de suivi pour surveiller, pas à pas, la mise en œuvre de ce projet et veiller aux respects des engagements pris par Allianz et Cegedim.

LES NÉGOCIATIONS

En parallèle du CSE, vos élus CFDT continuent de se battre pied à pied lors des réunions de négociations de l’accord de transition afin d’obtenir les meilleures mesures d’accompagnement et de compensation possibles.

Le nerf de la guerre est bien là, et non en CSE, où dès le départ ce projet ne pouvait que recevoir un avis négatif.
C’est bien le contenu des négociations qui conditionnera et encadrera l’avenir des salariés !

C’est au travers de l’accord de transition qu’Allianz devra démontrer sa réelle volonté d’accompagner au mieux les salariés impactés par ce projet, à elle de s’emparer d’une de nos devises : des choix, des actes !

Que signifie «la moins mauvaise solution» ?

En clair, que malheureusement, Allianz aurait purement et simplement pu se séparer de ces activités…
Des élus CFDT siégeant au Comité Européen, nous savons que cette solution a été envisagée.
Dans ce cas de figure, c’est l’avenir de bien plus de 201 salariés qui aurait été en jeu.
Il est donc nécessaire que ce projet réussisse sans quoi l’avenir pourrait être encore plus sombre.

Pourquoi ne pas donner d’avis en CSE n’est pas une solution ?

Car si tous les membres votant du CSE refusent de voter, s’agissant d’une consultation obligatoire, le comité est réputé avoir été consulté et avoir rendu un avis négatif. (Article L2312-16 du code du travail).
Idem dans le règlement intérieur du CSE que toutes les organisations syndicales ont signé…
Bref, cela n’aurait ni stoppé, ni ralenti la mise en œuvre du projet, juste privé les salariés de leur droit d’expression au travers de leurs représentants.


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